Lanaudière

Dans les années 1760 et 1770, Lanaudière accueille de nombreuses familles. Les unes arrivent directement d’Acadie, tandis que d’autres reviennent d’exil du Massachusetts, du Connecticut ou de la France. Les Acadiens sont accueillis dans la seigneurie de Saint-Sulpice, plus précisément à L’Assomption. Les prêtres-seigneurs leur offrent des conditions favorables d’établissement, notamment en leur fournissant des instruments aratoires, des animaux, des aliments et des terres le long des rivières L’Assomption et de l’Achigan. Spontanément, les réfugiés nomment cet endroit Nouvelle-Acadie. Après leur retour d’exil, plusieurs mariages de même que des baptêmes sont revalidés à L’Assomption, comme en font foi les registres de cette paroisse.

Ces Acadiens fondent Saint-Jacques-de-la-Nouvelle-Acadie en 1772. Dès le 19e siècle, ce lieu se morcelle en quatre paroisses. Ainsi se développent Saint-Jacques, Saint-Alexis, Saint-Liguori et Sainte-Marie-Salomé, un secteur de Lanaudière qu’on se plaît encore à nommer la Nouvelle-Acadie. Sainte-Marie-Salomé compte d’ailleurs le plus fort pourcentage de personnes d’ascendance acadienne de la région, celui-ci étant estimé à plus de 70 %. 

Le symbole régional de Lanaudière fait référence à la ceinture fléchée traditionnelle dite de L’Assomption, ceinture dont la confection fait la réputation de nombreuses tisserandes acadiennes. 

Des familles pionnières encore présentes aujourd’hui, nous retrouvons, entre autres, les Bourgeois, Brault, Dugas, Dupuis, Forest, Gaudet, Granger, Lanoue, Landry, Leblanc, Lord, Martin, Melançon, Mireault (Amirault), Richard et Thibodeau.

Veuillez appuyer sur un nom dans la liste ci-dessous pour vous rendre directement à sa section attitrée. 

Lanoraie

Sainte-Marie-Salomé

Saint-Jacques

Saint-Liguori

Sainte-Marcelline-de-Kildare

Saint-Jean-de-Matha

Saint-Alexis

Lanoraie

Louis-Joseph Doucet (1874-1959)

Personnalité

Louis-Joseph Doucet, poète et conteur, est né à Lanoraie. Dès l’âge de 28 ans, il est admis au sein de la célèbre École littéraire de Montréal. À partir de 1910, il publie plus de 30 recueils de prose et de poésie, sans compter les 50 000 vers disséminés dans différents périodiques. En 1923, il participe à la fondation de la Société des poètes. En 1924, la Société des arts, des sciences et des lettres, l’École littéraire de Montréal et la Société des poètes lui décernent le titre de prince des poètes du Canada français.

Ses recueils ont été distribués dans les écoles du Québec, et certains poèmes ont été mis en musique. De nombreux documents concernant sa vie et ses œuvres sont regroupés au sein du Fonds Louis-Joseph Doucet d’Archives Lanaudière ainsi qu’à la bibliothèque de l’Université du Michigan.

Louis-Joseph Doucet décède à Montréal à l’âge de 84 ans. En 1974, des cérémonies marquant le 100e anniversaire de sa naissance ont lieu à Montréal et à Lanoraie. Dans chacune de ces villes, une rue porte son nom. Un panneau d’interprétation sur le prince des poètes fait partie du circuit patrimonial de Lanoraie.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec.
Plaque Louis-Joseph Doucet

Lieu d’intérêt

9, rue Louis-Joseph-Doucet

En 1974, une cérémonie pour souligner le 100e anniversaire de naissance de Louis-Joseph Doucet se déroule à Lanoraie. Une plaque commémorative est fixée sur sa maison. De nombreuses personnes assistent à l’événement. Plusieurs poètes, dont Gaston Miron, prononcent d’élogieux discours sur l’imposante et magnifique œuvre du prince des poètes québécois.

Ici, a habité Louis-Joseph Doucet premier Prince des Poètes canadiens 1874-1959 

La société historique Lanoraie-Dautray. La Société des Poètes canadiens français. La société des écrivains canadiens. Les amis de Louis-Joseph Doucet.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec.

Sainte-Marie-Salomé

Les liens qui unissent Sainte-Marie-Salomé à la mère patrie l’Acadie sont filiaux. Ils tissent la trame de l’histoire de la municipalité depuis l’arrivée des pionniers sur les terres du Bas du Ruisseau Vacher en 1767. Au total, onze familles souches y jettent les bases d’une nombreuse descendance. Les premiers arrivants sont tous des Acadiens déportés vers les colonies de la Nouvelle-Angleterre (Connecticut et Massachusetts) en 1755.

Lors du détachement de la paroisse mère, Saint-Jacques, en 1888, les paroissiens choisissent pour la nouvelle paroisse le nom de Sainte-Marie-Salomé de Port-Royal. Le curé Viger décide de conserver seulement le vocable de Sainte-Marie-Salomé. Au fil des années, les Saloméens démontrent leur attachement à leurs racines acadiennes. La municipalité compte le plus fort pourcentage de personnes d’ascendance acadienne, de la région de Lanaudière, celui-ci étant estimé à plus ou moins 70 %. Le drapeau acadien flotte en permanence près du Monument aux Acadiens ainsi que devant la salle municipale.

La fierté, le courage, le sens inné de la fête, l’emploi de surnoms en signe de reconnaissance des liens de parenté sont de précieux héritages des ancêtres acadiens qui perdurent contre vents et marées. Sainte-Marie-Salomé se distingue par l’abondance de surnoms reliés aux familles. Lors d’une recherche effectuée récemment (2011), on a recensé plus de 250 surnoms.

La population célèbre en grande pompe toutes les grandes dates anniversaires de la déportation: fête du bicentenaire (1955), érection d’un monument acadien en souvenir du 225e anniversaire (1981) et messe commémorative pour le 250e ( 2005).

Les Saloméens ont le souci de maintenir bien vivant le lien ininterrompu unissant l’Acadie à Sainte-Marie-Salomé. Deux rues portent un nom mythique relié à l’histoire acadienne : rue Évangéline et rue Gabriel. Les armoiries de la municipalité rappellent leurs origines acadiennes. On y retrouve, sur fond bleu, une étoile d’or « Maris Stella », patronne du peuple acadien. Deux branches de saules sinoples, arbre emblématique des Acadiens, encadrent les armoiries. La devise rappelle le courage et la fierté des pionniers : « Forti animo et alto » se lit ainsi « D’un cœur fier et courageux ». La mémoire du cœur demeure fidèle et indéfectible pour les gens de Sainte-Marie-Salomé.

Texte rédigé ou colligé par Andrée Mireault
Source : Le Bas du Ruisseau Vacher-Ste-Marie-Salomé, Thérèse Melançon-Mireault, 1986. Les surnoms en Nouvelle-Acadie, Philippe Jetté. Rabaska : revue d’ethnologie de l’Amérique française, volume 9, 2011, page 69-90.
Monument aux Acadiens

Lieu d’intérêt

700, chemin Saint-Jean

Le monument aux Acadiens est érigé en 1981 dans le parterre de l’église afin de souligner le 225e anniversaire de la déportation des Acadiens. Ce mémorial est un hommage éloquent à la mémoire des familles souches. L’intitulé de la plaque commémorative représente le courage et la ténacité de ces ancêtres acadiens.

Ces pionniers acadiens sont les Amirault et Mireault dits Tourangeau, les Bourgeois, les Fontaine dits Beaulieu, les Gaudet, les Granger, les Jansonne et Johnson, les Lord dits Lamontagne, les Martin dits Barnabé, les Melançon, les Richard et les Robichaud. 

« Nous sommes venus en 1767 et nous sommes restés »

Hommage aux 27 familles acadiennes qui vinrent s’établir dans le Bas du Ruisseau Vacher, aujourd’hui Ste-Marie-Salomé de Port-Royal

Comité des fêtes du 225ième

Texte rédigé ou colligé par Andrée Mireault et le Musée acadien du Québec

Saint-Jacques

Suite à la déportation des Acadiens par les Anglais en 1755, les exilés se retrouvent aux États-Unis dans le Connecticut et le Massachusetts (aux environs de Boston). Ils remontent au Portage (L’Assomption) et sont accueillis par les Sulpiciens qui leur cèdent les terres de Saint-Jacques-de-la-Nouvelle-Acadie comprenant la Nouvelle-Acadie actuelle, Rawdon, une partie de Sainte-Julienne, de L’Épiphanie et de Crabtree. Les premières terres concédées sont celles du Ruisseau-Saint-Georges à Saint-Jacques en 1766 suivies de celles du Bas-du-Ruisseau-Vacher (Sainte-Marie-Salomé) l’année suivante.

Source : Philippe Jetté, « Les surnoms en Nouvelle-Acadie », Rabaska : revue d’ethnologie de l’Amérique française, vol. 9, 2011, p.70.
Texte rédigé ou colligé par Philippe Jetté.
Monument de l'Odyssée acadienne

Lieu d’intérêt

Parc des Cultures, derrière l’église.

Le monument fait partie du projet de commémoration internationale du Grand Dérangement, chapeauté par la Société Nationale de l’Acadie. Cette entreprise a pour but de souligner l’odyssée du peuple acadien. En 2018, seize monuments sont déjà érigés, dont cinq au Nouveau-Brunswick, trois en Nouvelle-Écosse, un à l’Île-du-Prince-Édouard, un à Terre-Neuve-et-Labrador, quatre au Québec, un en Louisiane et un à Miquelon (France).

Dans le cadre du festival acadien, le 11 août 2013, la Municipalité de Saint-Jacques procède à l’inauguration officielle du monument de l’Odyssée acadienne en présence de nombreux citoyens, de partenaires et de dignitaires. Celui-ci décrit l’arrivée massive des Acadiens dans Lanaudière au cours des années 1760 et 1770.

Ce monument est le joyau du parc des Cultures. Cet espace présente aussi une plaque, pour chaque municipalité de la Nouvelle-Acadie, qui raconte leur histoire respective. La communauté est très fière de ses ancêtres acadiens. Un geste concret est ainsi posé en souvenir de ces hommes, femmes et enfants venus de l’Acadie.

Texte rédigé ou colligé par Diane Robert et le Musée acadien du Québec.
La Maison de la Nouvelle-Acadie

Institution

98, rue Saint-Jacques

C’est le 15 août 2018 que la Maison de la Nouvelle-Acadie a été inaugurée. Cet endroit se veut d’abord un lieu de transmission de l’histoire acadienne, de l’arrivée en Acadie jusqu’à la fondation de la municipalité de St-Jacques, en 1774. À l’aide d’une ligne du temps, de panneaux explicatifs et d’artéfacts, le visiteur est appelé à plonger dans cet univers bouleversant.

L’endroit propose également deux autres salles qui offriront, chaque saison, des expositions temporaires en lien avec la culture régionale ou acadienne.

La culture occupe une place prépondérante à la municipalité. Cet espace, situé en plein cœur du village, permettra donc d’offrir des lancements de livres, des expositions et des ateliers d’art à toute la population.

Finalement, le visiteur trouvera à la Maison de la Nouvelle-Acadie toutes les informations pour un séjour réussi dans la région. Des circuits pédestres, des visites dans des lieux fascinants et des rencontres avec des gens inspirants peuvent lui être proposés.

En 2016, St-Jacques lançait sa politique culturelle. La maison de la Nouvelle-Acadie permet d’atteindre plusieurs objectifs en lien avec cette politique. Elle permet de promouvoir notre identité culturelle, de favoriser l’accès aux arts et à la culture et de faire en sorte que les arts et la culture soient des agents de développement touristique.

Texte rédigé ou colligé par Isabelle Marsolais et le Musée acadien du Québec.
Oeuvre : Évangéline

Lieu d’intérêt

Parc des cultures, derrière l’église.

Cette sculpture est inspirée de l’héroïne fictive Évangéline du poème épique de l’américain Henry Wadsworth Longfellow écrit en 1847 qui raconte la triste déportation du peuple Acadien. Durant la déportation, Évangéline Bellefontaine de Grand-Pré est séparée de son amoureux, Gabriel Lajeunesse, le jour même de leur mariage. Subséquemment, elle consacre le restant de sa vie à la recherche de Gabriel. Elle le retrouve par hasard, plusieurs années plus tard, sur son lit de mort dans un hospice où elle soigne les malades. Gabriel meurt peu après dans ses bras. Cette sculpture rend hommage à la force, le courage et la foi du peuple Acadien à travers l’héroïne « Évangéline ». Artiste : Dominico Di Guglielmo.

Texte rédigé ou colligé par la Municipalité de Saint-Jacques.
Oeuvre : Les Immigrants

Lieu d’intérêt

Parc des cultures, derrière l’église.

L’œuvre Les Immigrants est inspirée par « La grande déportation, la séparation des familles, la blessure, le déchirement, la perte ». Chaque déportation et immigration est pleine de souffrance. Des familles sont brisées et des gens ont besoin d’aide et d’hospitalité. Cette sculpture représente les immigrants sous forme d’une femme avec deux enfants qui sont déjà très fatigués.

Texte rédigé ou colligé par la Municipalité de Saint-Jacques.
Oeuvre : L'Ancre acadienne

Lieu d’intérêt

Parc des cultures, derrière l’église.

L’Ancre acadienne se dresse fière et solide, portant en elle l’identité acadienne. Sa forme évoque la Croix de la Déportation qui rappelle cet événement tragique et douloureux gravé à jamais dans la conscience acadienne. La forme de l’ancre fait aussi écho au personnage du curé de l’Assomption, Jacques Degeay, à qui les habitants ont voulu témoigner leur gratitude profonde en appelant leur nouvelle paroisse Saint-Jacques. L’ancre évoque évidemment la mer et la pêche, mais surtout le bateau voguant à pleines voiles dont le pavillon porte le mot Acadie qui figure sur l’insigne acadienne juste au-dessus de la devise de l’Acadie, L’union fait la force. Cette devise est aussi reflétée par les câbles d’acier qui s’unissent pour former un symbole de l’infini stylisé représentant la force et la persistance de la culture acadienne. Ces câbles évoquent aussi les cordes des violons, des guitares et des banjos faisant aussi écho à la musique si présente dans la vie des Acadiens.

Texte rédigé ou colligé par la Municipalité de Saint-Jacques.
Murale 1

Lieu d’intérêt

57, rue St-Jacques

La murale, d’une dimension de 8 X 16 pieds, a été produite à l’été 2018 dans le cadre du symposium des arts en Nouvelles-Acadie.

Réalisée par Katherine Mireault et Patricia Melançon, l’œuvre souhaite représenter une Acadie vivante et joyeuse, en rendant hommage aux artistes musiciens et danseurs qui font en sorte que ça reste vivant. On peut y voir le porteur de tradition Philippe Jetté, les Petits Pas Acadiens et le groupe La Volée de Castors, être autre. C’est le patrimoine vivant!

Texte rédigé ou colligé par Isabelle Marsolais
Le groupe Belzébuth

Personnalités

Belzébuth, c’est une expérience musicale dynamique et festive, une bougie d’allumage qui propulse les foules au rythme d’une musique traditionnelle québécoise fougueuse et renouvelée qui s’écoute bien à l’année. Lanaudois des pieds à la bouche, les six musiciens du groupe proposent un répertoire débordant de chansons folkloriques revisitées avec brio, ponctué de vieux airs remis à neuf et de compositions originales, le tout livré avec passion, complicité et entrain.

Le plaisir au bout de la note, Belzébuth vous fera festoyer avec l’énergie décuplée du violon, de l’accordéon, de la mandoline, de la guitare, de la basse, des percussions et plus encore! Depuis 2002, le groupe propage musique et joie de vivre sur les scènes du Québec, mais aussi du reste du Canada, de la France, de la Suisse, de la Belgique et même de l’Azerbaïdjan! Laissez-vous séduire par cette formation tissée serrée, talentueuse et joyeuse à souhait, qui brûle les planches à chaque prestation!

L’écoute de Suite 8 donne l’occasion de découvrir la chanson Paradis sur terre, un hommage aux Acadiens de Lanaudière qui ont perpétué la chanson traditionnelle. À la fois touchante et pleine d’entrain, cette composition originale fut adoptée comme chanson thème officielle du Festival acadien de la Nouvelle-Acadie.

Texte rédigé ou colligé par Jean-Benoît Landry, Philippe Jetté et le Musée acadien du Québec.
Croix de chemin commémorative de la première messe

Lieu d’intérêt

De biais avec le 2145, chemin du Bas-de-l’Église Nord

Cette croix de chemin, à Saint-Jacques, est érigée pour commémorer la première messe célébrée chez Charles Forest, par l’abbé Jacques Degeay, en juin 1772.

Le 5 septembre 1920, on bonifie la croix avec un monument commémoratif afin de rappeler cet événement. Lors de la bénédiction, on y célèbre une messe solennelle. Le sermon a pour sujet : la dispersion des Acadiens. À ce moment, la croix est vieillissante. Elle est tombée peu de temps après l’inauguration. En raison de l’usure du temps, cette croix est remplacée plus d’une fois.

Jusque dans les années 1960, la croix de chemin sert de lieu de rassemblement et de prière lors de la neuvaine du mois de Marie et pour la conjuration des sauterelles, des chenilles et des vers à tabac. Lorsque les épidémies sont contrôlées « grâce » à la neuvaine, les gens sont fiers : « Regarde ça si c’est bon, on n’a pas prié pour rien ». Pour eux, la croix de chemin est une protection, c’est la confiance au bon Dieu.

Au fil des ans, plusieurs autres cérémonies se tiennent au pied de la croix de chemin :

  • Le 24 juin 1932, tout le clergé environnant est présent pour fêter le 160e anniversaire de la première messe;
  • Le 24 août de la même année, Mgr Joseph-Arsène Richard, originaire de Saint‑Liguori et curé-fondateur de Verdun, vient avec des Acadiens de la Louisiane leur montrer où prend naissance le noyau acadien au Québec. Une messe est dite devant la croix;
  • Le 2 juillet 1955, dans le cadre des fêtes du bicentenaire de la déportation des Acadiens, une messe est célébrée, à l’intention des défunts, avec la huche à pain, dite de la première messe, servant d’autel;
  • Lors du bicentenaire de la paroisse, en 1972, beaucoup de monde se rassemble à la croix;
  • Le 15 août 1995, les Forest d’Amérique y célèbrent une messe.

La croix actuelle est fabriquée collectivement, en 1995, par Gérald Dugas, Marc Lépine, Michel Robichaud, Léo Mireault et René Drainville. Valéda Plouffe peint le coeur. On disait que c’était le cœur à Valéda. Quant au coq de cuivre, il est volé quelque temps après son installation. La croix est bénie à l’occasion d’une messe chantée pour les retrouvailles de l’école du Chemin du Bas-de-l’Église, en 1996.

En 2007, Gérald Dugas déclare : « Tu ne pourrais pas croire le nombre de personnes qui arrêtent pour lire le monument et regarder la croix, quasiment à toutes les semaines ».

Texte rédigé ou colligé par Philippe Jetté et le Musée acadien du Québec

Source : Entrevues réalisées par Philippe Jetté auprès de Réjeanne Plouffe, Valéda Plouffe et Gérald Dugas en 2007-2008. Réjeanne Plouffe, Autobiographie, Tome 1, Joliette, Édition Jacques Laroche, 2005, p. 11-13.

Panneaux de rue aux couleurs acadiennes

Lieu d’intérêt

De biais avec le 2145, chemin du Bas-de-l’Église Nord

Cette croix de chemin, à Saint-Jacques, est érigée pour commémorer la première messe célébrée chez Charles Forest, par l’abbé Jacques Degeay, en juin 1772.

Le 5 septembre 1920, on bonifie la croix avec un monument commémoratif afin de rappeler cet événement. Lors de la bénédiction, on y célèbre une messe solennelle. Le sermon a pour sujet : la dispersion des Acadiens. À ce moment, la croix est vieillissante. Elle est tombée peu de temps après l’inauguration. En raison de l’usure du temps, cette croix est remplacée plus d’une fois.

Jusque dans les années 1960, la croix de chemin sert de lieu de rassemblement et de prière lors de la neuvaine du mois de Marie et pour la conjuration des sauterelles, des chenilles et des vers à tabac. Lorsque les épidémies sont contrôlées « grâce » à la neuvaine, les gens sont fiers : « Regarde ça si c’est bon, on n’a pas prié pour rien ». Pour eux, la croix de chemin est une protection, c’est la confiance au bon Dieu.

Au fil des ans, plusieurs autres cérémonies se tiennent au pied de la croix de chemin :

  • Le 24 juin 1932, tout le clergé environnant est présent pour fêter le 160e anniversaire de la première messe;
  • Le 24 août de la même année, Mgr Joseph-Arsène Richard, originaire de Saint‑Liguori et curé-fondateur de Verdun, vient avec des Acadiens de la Louisiane leur montrer où prend naissance le noyau acadien au Québec. Une messe est dite devant la croix;
  • Le 2 juillet 1955, dans le cadre des fêtes du bicentenaire de la déportation des Acadiens, une messe est célébrée, à l’intention des défunts, avec la huche à pain, dite de la première messe, servant d’autel;
  • Lors du bicentenaire de la paroisse, en 1972, beaucoup de monde se rassemble à la croix;
  • Le 15 août 1995, les Forest d’Amérique y célèbrent une messe.

La croix actuelle est fabriquée collectivement, en 1995, par Gérald Dugas, Marc Lépine, Michel Robichaud, Léo Mireault et René Drainville. Valéda Plouffe peint le coeur. On disait que c’était le cœur à Valéda. Quant au coq de cuivre, il est volé quelque temps après son installation. La croix est bénie à l’occasion d’une messe chantée pour les retrouvailles de l’école du Chemin du Bas-de-l’Église, en 1996.

En 2007, Gérald Dugas déclare : « Tu ne pourrais pas croire le nombre de personnes qui arrêtent pour lire le monument et regarder la croix, quasiment à toutes les semaines ».

Texte rédigé ou colligé par Philippe Jetté et le Musée acadien du Québec

Source : Entrevues réalisées par Philippe Jetté auprès de Réjeanne Plouffe, Valéda Plouffe et Gérald Dugas en 2007-2008. Réjeanne Plouffe, Autobiographie, Tome 1, Joliette, Édition Jacques Laroche, 2005, p. 11-13.

Oeuvre : Espoirs enracinés

Lieu d’intérêt

Parc des cultures, derrière l’église.

L’œuvre prend sa source dans les origines et la grandeur de l’Acadie, avec l’arrivée des grands voiliers qui ont contribué à peupler l’Amérique par l’apport de colons français. Deux voiles en aluminium, l’une de dix pieds, l’autre de huit pieds, semblent bombées par le souffle du vent. L’époque tragique pour le peuple acadien de leur déportation est représentée par les racines d’arbres installées à l’envers, ces dernières évoquent le symbole du déracinement. Le drapeau acadien est déployé fièrement en haut de la plus grande voile et donne l’impression de flotter, démontrant la renaissance des valeurs de l’Acadie et commémore l’apport de son peuple à l’histoire de l’Amérique.  

Texte rédigé ou colligé par la Municipalité de Saint-Jacques.
Oeuvre : La Traversée

Lieu d’intérêt

Parc des cultures, derrière l’église.

L’œuvre est une interprétation d’un voilier de formes à la fois réalistes et stylisées qui met l’accent sur la quête du Nouveau Monde et la Renaissance Acadienne qui se déploie sur plusieurs territoires en Amérique du Nord. On y retrouve un bateau stylisé qui évoque tant le passé (devanture d’un bateau) et, d’autre part, d’une forme davantage géométrique de la grande voile, désignant, avec ces trois tiges, la modernité qu’incarne la renaissance des communautés acadiennes et canadiennes. À la barre (la barre du navire se trouve à l’arrière), l’étoile acadienne qui guide le peuple vers le renouveau. Naissance de la fierté acadienne française. Artiste : Jacques Malo. 

Texte rédigé ou colligé par la Municipalité de Saint-Jacques.
Oeuvre : L'exil du père

Lieu d’intérêt

Parc des cultures, derrière l’église.

Plongée dans une grande détresse causée par l’embarquement forcé de son mari à bord d’un navire qui le déportera, une mère oublie sa douleur pour consoler son enfant. Elle tente en vain de le réconforter en le serrant contre son corps. Penchée sur lui pour mieux l’envelopper, et le protéger de ceux qui les accablent, elle voudrait qu’il soit à nouveau fœtus, pour qu’on ne puisse lui prendre ce seul être qu’il lui reste. Pendant que la mère remet à plus tard sa rancœur, l’enfant, les yeux brouillés par les larmes, regarde s’éloigner la barque qui mène son père au navire qui le déportera vers l’exil, d’où il ne doit pas revenir. Les vêtements correspondent à ceux que portaient les victimes de cette sombre époque, afin que l’œuvre sculptée soit bien représentative du drame. Artiste : Gilles Lauzé.

Texte rédigé ou colligé par la Municipalité de Saint-Jacques.
Murale 2

Lieu d’intérêt

83, rue St-Jacques

La murale, d’une dimension de 8 X 16 pieds, a été produite à l’été 2018 par les artistes Guy Roy, Martine Cloutier et Maurice Lépine dans le cadre du symposium des arts en Nouvelles-Acadie.

Sous fond de drapeau acadien, on y retrouve presque tous les éléments représentants l’histoire de l’Acadie: La croix, l’eau, les bateaux, le village, les soldats, les gens, les instruments de musique. On peut lire différentes émotions sur le visage des personnages. L’œuvre tient à souligner l’importance de la musique, du bruit, encore aujourd’hui, avec le Tintamarre.

Texte rédigé ou colligé par Isabelle Marsolais
Oeuvre : Maris Stella

Lieu d’intérêt

Parc des cultures, derrière l’église.

Inspirée de l’hymne national acadien, Ave Maris Stella, ce projet représente dans des lignes stylisées une femme enceinte (porteuse du pays) avec les mains levées au ciel et le regard vers le bas. Elle porte un chapeau conique (la glande pinéale, siège de l’âme) sur lequel l’étoile apparaît en relief. Élancée vers le ciel, elle représente Maris Stella, l’âme du peuple acadien portant le courage, l’espoir et l’avenir. Artiste : Marie-Josée Leroux.

Texte rédigé ou colligé par la Municipalité de Saint-Jacques.

Saint-Liguori

Mémorial acadien

Lieu d’intérêt

Parc acadien, angle des rues Richard et Principale

Le mémorial acadien, conçu par l’artiste Cajetan Larochelle, est inauguré le 18 novembre 2012 pour honorer la mémoire des Acadiens fondateurs de Saint-Liguori. Le projet est réalisé grâce à la participation de la Municipalité, du premier comité du Festival de Saint-Liguori et de la Corporation du Festival acadien de la Nouvelle-Acadie.

Le mémorial est un bateau-ancre orienté vers l’est, soit vers l’Acadie.

Environ dix ans après la déportation acadienne de 1755, partis du Connecticut, de valeureux Acadiens fondent la Nouvelle-Acadie.

Des vagues de l’exode aux sillons à semer, ce bateau muni d’un versoir à charrue est porté par l’espérance chrétienne.

Texte rédigé ou colligé par Musée acadien du Québec
Festival acadien de la Nouvelle-Acadie

Événement

750, rue Principale

Le Festival acadien de la Nouvelle-Acadie existe depuis 2003. Cet organisme à but non lucratif dessert le territoire de Saint-Alexis, Saint-Jacques, Saint-Liguori et Sainte-Marie-Salomé dans le but de promouvoir la culture acadienne dans Lanaudière. Il se donne la mission d’organiser un événement culturel pour faire connaître les origines acadiennes de plusieurs communautés lanaudoises. Ce festival se déroule aux alentours du 15 août. Des activités ont lieu dans les quatre municipalités, et le clou de la semaine de célébration est le tintamarre coloré et bruyant qui a lieu le samedi précédant le 15 août.

Texte rédigé ou colligé par Évangéline Richardet et le Musée acadien du Québec

Saint-Marcelline-de-Kildare

Maison du fléché Bélanger

Institution

810, 10e Rang Sud

La Maison du fléché Bélanger propose une exposition permanente sur le fléché. Vous découvrirez le long parcours d’une ceinture fléchée qui a fait le tour de la terre avant de se développer en sol lanaudois. Son histoire est accompagnée de nombreux artéfacts qui illustrent ce parcours, dont une ceinture traditionnelle dite de L’Assomption. L’artisan Pierre Bélanger (1942-1986) est l’un des cofondateurs de l’Association des artisans de ceintures fléchées de Lanaudière. Il est le promoteur du fléché comme symbole de Lanaudière. Sans lui, le fléché traditionnel à facture ancienne aurait été perdue; il l’a remis à l’honneur au Québec.

Texte rédigé ou colligé par Joanne Renaud et le Musée acadien du Québec
Artisanes des ceintures fléchées

Personnalité

Le fléché est une technique typiquement québécoise de tressage aux doigts. La ceinture fléchée traditionnelle dite de L’Assomption, aux motifs d’éclairs et de flammes, est liée à l’histoire acadienne de Lanaudière, puisque ce sont les artisanes de Saint-Jacques, de Sainte-Marie-Salomé et de Saint-Liguori qui tissent la plupart des ceintures (1820-1910). Des familles entières participent à leur confection. Seulement les meilleures artisanes tressent l’Acadienne, faite de deux ceintures L’Assomption, notamment Marie Gaudet (1854-1932) et Élisabeth Mireault (1866-1943). En 2013, la Société québécoise d’ethnologie rend hommage aux artisanes du fléché de Lanaudière qui contribuent à la pérennité de ce savoir-faire, transmis de génération en génération. La ceinture L’Assomption est reconnue comme étant l’un des plus beaux tissages au monde.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec.

Saint-Jean-de-Matha

Maison Louis-Cyr

Institution

215, rue Sainte-Louise

La Chambre de commerce de Saint-Jean-de-Matha ouvre le Musée Louis-Cyr en 1995 dans un petit local attenant à l’hôtel de ville. En 1997, le nouvel organisme Les Compagnons de Louis-Cyr prend la relève et se donne comme mission de perpétuer la mémoire de l’homme le plus fort du monde.

En 2011, l’organisme achète une maison construite et habitée par Louis Cyr et restaure cette résidence patrimoniale de 1902. Ouverte à l’été 2014, la Maison Louis-Cyr présente une toute nouvelle exposition sur la vie de ce Samson canadien, comme on le surnomme à l’époque. De plus, Donat Gadoury, l’homme fort contemporain de Saint-Jean-de-Matha, y occupe une place de choix. La Maison Louis-Cyr se veut aussi un espace culturel ouvert aux artistes et artisans de la région.

Texte rédigé ou colligé par Musée acadien du Québec
Statue de Louis Cyr

Lieu d’intérêt

Cyprien Noé Cyr, dit Louis Cyr, voit le jour le 10 octobre 1863 à Saint-Cyprien-de-Napierville. Il décède à St-Jean-de-Matha en 1912.

Le « Samson canadien », comme on le surnomme à l’époque, éblouit les foules en y allant de plusieurs tours de force spectaculaires. Cette force prodigieuse l’entraîne vers sa carrière d’athlète international de force.

La statue de Louis Cyr, faite d’un moulage de ciment et réalisée par le sculpteur Jules La Salle, est érigée à l’angle des rues Sainte-Louise et Lessard, dans le parc Louis-Cyr, en face de l’église.

Texte rédigé ou colligé par Diane Robert et le Musée acadien du Québec.
Louis Cyr (1863-1912)

Personnalité

Louis Cyr est considéré comme une véritable légende de la force physique. Il détient plusieurs records qui n’ont jamais été égalés. Baptisé Cyprien-Noé Cyr, il naît à Saint-Cyprien-de-Napierville. Il épouse Mélina Comtois, à Saint-Jean-de-Matha, le 16 janvier 1882.

À 18 ans, il participe à son premier concours d’hommes forts à Boston. En 1886, il remporte le titre d’homme le plus fort du Canada. En 1892, il établit plusieurs records et est proclamé l’homme le plus fort du monde. Pendant plusieurs années, il effectue des tournées de démonstration de force au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il fonde sa propre compagnie de cirque en 1899. Louis Cyr décède à Montréal à l’âge de 49 ans et est inhumé à Saint-Jean-de-Matha. La pierre tombale de Louis Cyr, cité monument historique municipale, se dresse dans le cimetière.

Aujourd’hui, le nom de Louis Cyr est immortalisé à plusieurs endroits et de différentes façons, notamment à Saint-Jean-de-Matha, où un musée, un monument et un parc portent son nom. On y tient chaque année le Festi-Force Louis-Cyr. À Montréal, une imposante statue à son effigie se trouve dans le parc des Hommes-Forts. En Ohio, le trophée remis annuellement à l’homme le plus fort de la planète est une statuette à l’effigie de Louis Cyr. En 2013, le film Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde prenait l’affiche et a connu beaucoup de succès.

Texte rédigé ou colligé par le Musée acadien du Québec.

Saint-Alexis

L’Acadie et Saint-Alexis sont reliés autant par le passé que le présent. On compte plusieurs familles d’origine acadienne dans notre municipalité. La municipalité de Saint-Alexis fait partie des quatre municipalités formant la Nouvelle-Acadie dans la MRC de Montcalm et c’est important de se rappeler nos origines et de souligner l’importance des fondateurs de nos communautés.

 

Texte rédigé ou colligé par Carole Lavallée
Monument En mémoire de nos racines

Lieu d’intérêt

Intersection de la rue Principale et de la route 158.

Le projet de sculpture a été mis en place avec une approche basée sur la construction identitaire des colonisateurs acadiens à Saint-Alexis. Historiquement, les Acadiens et Acadiennes étaient reconnus pour leurs méthodes innovatrices de construire des digues, lesquelles ont permis de transformer les marais salés en riches terres agricoles. Ce savoir-faire a contribué fortement à positionner nos terres parmi les plus belles et les plus fertiles au Québec.

Cette sculpture est motivée par l’importance de sauvegarder et de valoriser le patrimoine des carrières et des cultures agricoles qui a marqué profondément les terres, ainsi que le municipalité de Saint-Alexis. Artiste-Forgeron : Yves Gamache.

Texte rédigé ou colligé par Carole Lavallé, Coordonnatrice Loisir, culture et communication Municipalité Saint-Alexis. Source : Comité d’embellissement et Municipalité de Saint-Alexis.

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