MontérégieDès 1757, la région accueille quelques Acadiens de retour d’exil, mais c’est après le traité de 1763 qu’ils arrivent en plus grand nombre. Venant de la Nouvelle-Angleterre à pied en passant par le lac Champlain, un groupe se réfugie près du fort Saint-Jean et, en 1768, fonde la paroisse de L’Acadie (Saint-Jean-sur-Richelieu) sur les bords de la rivière Montréal, rebaptisée elle aussi L’Acadie. La grande fertilité du sol leur permet de prospérer rapidement. Ils sont également à l’origine des paroisses de Saint-Luc, de Napierville, de Saint-Jacques-le-Mineur et de Saint-Blaise. Des familles pionnières, nous retrouvons encore aujourd’hui des Bergeron, Boudreau, Cyr, Hébert, Leblanc, Poirier et Richard.
À Saint-Denis, une quinzaine de familles s’établissent à partir de 1767 dans le rang nommé Petite-Acadie; en 1770, on en compte déjà 160. À Saint-Antoine, un rang dédié aux Acadiens est nommé l’Acadie. D’autres familles s’établissent à Saint-Ours, à Saint-Charles, à Saint-Marc et à Saint-Roch. Simon Thibodeau et Louis Robichaud, deux Acadiens déportés à Philadelphie et devenus maîtres potiers, développent à Saint-Denis, à partir de 1776, une industrie céramique importante qui sera prospère durant plus d’un siècle.
De nombreux descendants d’Acadiens participent activement aux luttes des patriotes de 1837 et de 1838, notamment les Blanchard, Boudreau, Bourdages, Cormier, Girouard, Hébert et Migneault. |